mardi 27 mai 2008

Les bleus --- The Blues

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photo Gato Azul

Nous, les Québécois, avons quelquefois des expressions courantes qui portent nos cousins français à sourire. Prenons par exemple l'expression «avoir les bleus». Expression empruntée à 100% à nos voisins américains, elle fait référence aux «blues». La version de What A Wonderful World d'Eva Cassidy, par exemple, que vous entendez à l'instant s'approche davantage des blues de la version originale.
We Quebecers sometimes use colloquialisms that make our French cousins smile. Take, for example the expression «avoir les bleus». It's totally borrowed from our American neighbors, and refers to «the blues». Eva Cassidy's rendition of What A Wonderful World that you are listening to right now, for instance, is much closer to the blues than the original version.

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photo Gato Azul

Tout ça pour dire que j'ai les bleus. Il ne m'arrive pas de parler ouvertement de mes sentiments sur mon blog, mais aujourd'hui j'en ressens le besoin, car j'ai les bleus. Ce que je déteste le plus, dans la vie, ce sont les départs et notamment, ceux des autres. Quand c'est nous qui partons, la douleur est moins grande mais quand ce sont les gens que nous aimons, alors là, c'est immense. Après une visite de 20 jours de ma soeur aînée, l'heure du départ a sonné aujourd'hui. Un dernier casse-croûte sur la véranda fleurie, un dernier verre de sangria alors que nous faisons comme si... comme si un océan immense ne nous séparera pas tout à l'heure...
All this preamble to say that I've got the blues. I don't often talk openly about my feelings on this blog, but today I feel the need to do so because I've got the blues. What I hate most, in life, are goodbyes and, more specifically, when other people leave. It's less intense if I am the one leaving, but when it's the people I love who leave, then it becomes very painful. After a 20-day visit with my older sister, today was the day she was going back home. A last picnic on the verandah, a final glass of sangria as we make believe that... that a wide ocean won't be separating us in a few minutes...

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photo Gato Azul

Nous vivons dans un monde d'illusions lorsque nous croyons que l'univers a bien changé et qu'il est petit. On a beau dire qu'il y a les avions, les communications électroniques, le téléphone, ça n'est pas si simple que l'on croit. Le bonheur d'avoir une soeur que l'on aime et avec qui on a des affinités est une chose rare et les moments où on peut faire semblant que nous vivons à proximité et que les moments passés ensemble sont des occurrences fréquentes - et presque banales - sont une richesse.
We live in a world of illusions when we believe that the world has changed a lot and that it is small. There might be planes, electronic communications, telephones, it's not as easy as we might think. The joy of having a sister that is loved and with who we share affinities is rare and the moments when we can make believe that we live close to one another and that the time spent together is a frequent occurrence - or even a commonplace one - are a gift.

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photo Gato Azul

Hier, en attendant la paella préparée par ma soeur (qui, soit dit en passant était mémorablement épicée mais délicieuse), alors que j'étais un peu en retrait, appareil photo à la main, j'ai compris que ce besoin de prendre des clichés était ma manière à moi de capturer des instants de bonheur, ou autres, comme pour me les approprier à tout jamais.
Yesterday, while we were waiting for the paella that my sister had prepared (a deliciously memorable - and spicy - paella), as I was sitting a bit out of the close family circle, camera in hand, I understood this need I have to take pictures, my way of capturing instants of happiness, or of other emotions, as if I could hold them forever.

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photo Gato Azul

Et donc, puisque ce blogue est mon espace personnel où, comme dirait Mavielle de Punk Chocolate, je règne sur mon royaume, permettez à une (vieille) sage de vous donner un conseil d'ami. Ne laissez pas passer l'occasion de dire aux gens que vous aimez que vous les aimez. Et ouvrez les yeux (et le coeur) grand pour savourer chaque instant de bonheur qui passe dans la vie car tempus fugit.
And so, since this blog is my own personal space where, as would say Mavielle from Punk Chocolate, I reign supreme, please allow a wise(r) old woman to give you some free advice. Don't let the opportunity pass you by of telling the people you love that you love them. And open your eyes (and heart) wide to savor each moment of happiness that is given to you in life because tempus fugit.

6 commentaires:

Petite toque a dit...

Résonnance particulière ce post, Louise, surtout en ce moment.. Tu as bien raison, profitons de ceux que l'on aime après ce sera trop tard.
Tiuscha

Rosa's Yummy Yums a dit...

Courage! Je te comprends entièrement... Il faut profiter de ces moments de bonheur au maximum.

Bises,

Rosa

Gracianne a dit...

Restent les jolis souvenirs de ces instants precieux, a jamais graves dans la memoire.

renaissance a dit...

Je suis de tout coeur avec vous
Comme je vous comprends ,moi c'est ma petite soeur qui vit au loin
Le vide est d'autant plus grand....
Quand elle est là c'est tellement intense ,je fais pleins de choses avec elle ,car je sais que les jours sont comptés.
Vive l'Internet et le téléphone
Bisous

Miss Diane a dit...

D'une vieille à une autre, tu as bien raison!

J'ai cru remarquer que ton blogue avait un peu changé d'air mais, malheureusement, je ne vois pas la moitié de tes belles photos. Dommage, car je crois me souvenir qu'elles sont toujours très bien.

Gato Azul | Chat Bleu a dit...

Merci pour vos commentaires. Heureusement qu'il y a les avions et le téléphone entre temps...
Diane, as-tu essayé de cliquer sur le menu «view» (affichage), «page style» (style de page) et de choisir «no style» (pas de style)? Ton écran doit être très petit (quoique j'oublie souvent que le mien est très grand ;P)