mardi 26 août 2008

Quand le chat n'y est pas, les souris dansent. --- Cat's Away, Mice Will Play

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photo Gato Azul

Quel été! Sans même faire allusion à la température exécrable que nous avons eue, cet été n'a rien eu d'un été! Submergée de travail (oh! je ne m'en plains pas!), des tracasseries de santé pour ma mère et une hospitalisation, et une (des) souris!
What a summer! Without even alluding to the miserable weather we've been having, this summer had nothing to do with summer! Snowed under with work (oh, I'm not complaining!), some health concerns for my mother who had to be hospitalized and one (or more) mouse!

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photo Gato Azul

La semaine dernière, je travaillais tard dans la nuit, seule à la maison, tout était silencieux quand, du coin de l'oeil, je perçois un mouvement. Je regarde et j'aperçois... une souris! Toute perchée qu'elle était sur le rebord d'un basin en porcelaine dans lequel repose un pichet! Ce n'est pas monnaie courante chez moi, la vue d'une souris. C'est sûr, je suis à la campagne, il y a de la faune, mais elle tend à respecter l'intimité des humains et ne pénètre pas volontiers dans leur demeure! Le choc initial passé, j'ai réagi. La bête me toisait, je la toisais, et j'ai attrapé un jeté que j'ai jeté par dessus le pichet et le bassin. J'ai resserré le tout en dessous du bassin et j'ai pris le petit meuble que j'ai sorti au jardin. J'ai levé le jeté, la souris y était toujours, et je lui ai dit de ficher le camp et de ne plus revenir!

M'a-t-elle écouté? Non! Le lendemain, il devait être 3 h du matin, je travaillais toujours sur ce satané texte que mon chat se met à s'énerver, gambader, rôder, fureter... sans grand succès. J'ai vite compris que l'intruse était là. Y'en a marre! J'ai pris mon oreiller et une couverture et je suis allée coucher... au salon, à l'étage. Le lendemain, j'ai fait les achats qui s'imposaient, j'ai monté le piège, un beau morceau d'Emmentaler, une souricière... Aux petites heures, je travaillais toujours ce texte (je ne le qualifierai pas davantage, mais je vous dirai que j'y ai mis une vingtaine d'heures pour 6 pauvres petites pages) que je vois l'intruse traverser ma chambre. C'était de trop! Le chat, tout félin qu'il croit être, même s'il n'a pas de griffes, n'y arrivait tout simplement pas. Pour ma part, balai à la main, j'essayais d'attraper la sale bête, qui fuyait... jusque dans les rideaux en dentelle! Elle montait, descendait, courait à droite et à gauche. Le chat avait disparu (la souris aussi, éventuellement). J'ai finalement retrouvé le chat dans la salle d'eau, donnant des coups de patte sur une boule de poil toute recroquevillée. L'affaire était chocolat, nous étions deux a faire la chasse. Vous croyez? Non! Elle s'est faufilée et elle a disparu! De guerre lasse, je suis repartie dormir... au salon!

Devant la trappe bien amorcée et le morceau d'Emmentaler bouffé, n'étant plus certaine si c'était la même que le premier soir ou si je vivais une invasion en règle, j'ai fait appel aux experts. Celle de la salle d'eau était-elle celle de la chambre? Celle de dehors était-elle celle de dedans? Pas de chance à prendre, les souris sont prolifiques! Poison sur trois étages, trappes éparpillées dans toute la maison, l'habitat était devenu une souricière! Je me suis donc enfuie, chat dans le sac... à l'hôtel! Quand un exterminateur vous avertit à plusieurs reprises que les prochaines 3 journées risquent d'être mouvementées, on arrive enfin à comprendre qu'il vaut mieux ne pas y être!

De son lit d'hôpital, la malade suivait les ébats, agrémentant le match de commentaires quelquefois pertinents... De ma chambre d'hôtel, j'ai mis ma souris au travail pour identifier la souris qui me rendait visite... un mulot... une souris des champs... la souris sylvestre... Vous me direz que c'est mignon, une souris sylvestre, que c'est méchant de s'acharner sur elle. Je vous répondrai que son nom, en anglais, est le «deer mouse»... non pas le «dear mouse», le «deer» mouse (la souris chevreuil). Or, en voyant ce nom anglais, une ombre, telle une souris, s'est glissée à l'orée de ma conscience et de ma mémoire... deer mouse... hantavirus... deadly hantavirus! Je sais... vous pensez qu'il n'y a rien comme les nuits blanches pour éveiller la folle du logis. Détrompez-vous. Le hantavirus sait voyager des confins du Sud-Ouest des États-Unis, jusqu'au Québec nordique (cliquer ICI). Santé Canada nous informe que seuls l'Île du Prince Édouard et le Nouveau Brunswick sont (relativement) à l'abri.

La folle a réintégré le logis cet après-midi, armée d'un frère pour prêter main-forte et soutien moral et d'un masque pour ne pas respirer quelque virus mortel, s'attendant à trouver une hécatombe... une seule souris prise dans une souricière, mais la bataille n'est pas terminée. Demain, c'est le branle-bas de combat, la chasse à la souris recommence dans les moindres recoins, tout ça pour rendre l'habitat sûr pour le félin (et les humains). S'il y a un corps de souris, je le trouverai, garanti! Puis, par mesure de sécurité, l'entreprise de désinfection viendra pour nettoyer de main de maître avant le retour de la malade vendredi.

Vous dites que c'est le temps des vacances? Bientôt, je vous l'assure!

Alors, qu'en est-il du titre de ce billet? La malade est allergique aux poissons et fruits de mer. Je guette donc ses absences pour m'adonner à mon péché mignon. Ce soir? Gambas al pil pil (gambas au paprika, au piment et à l'ail). Voici la recette (pour 4 personnes)...

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photo Gato Azul

Faire chauffer 4 ou 5 c. à s. d'huile d'olive dans une poêle. Ajouter 4 dents d'ail écrasées et hachées, 1 c. à café de paprika espagnol, 1 c. à café de piment broyé et laisser développer les arômes pendant 1 minute sur feu moyen. Augmenter le feu, ajouter 2 c. à s. de jus de citron, 2 c. à s. de vin de xerès, 454 g de crevettes crues écaillées et faire cuire pendant 3 minutes, jusqu'à ce que les crevettes soient bien rosées et cuites. Ajouter 2 c. à s. de persil haché, du sel, du poivre et déguster avec du riz à la mexicaine.

Quel été!

12 commentaires:

Easy kitchen a dit...

Nous avons parfois des petites souris ou musaraignes qui entrent dans la maison l'été et se glissent entre les panneaux de bois et les murs en pierre ce qui rend notre chatte hystérique... mais avec bcp de patience elle réussie toujours à les attraper avec ses griffes et à jouer pendant de longues minutes avec avant de les tuer. C'est bizarre ton chat sans griffe, comment fait-il pour monter aux arbres, jouer?

Anonyme a dit...

je me dis qu'au moins, grâce à cette souris, nous avons la chance d'avoir cette recette :) Crevette, piri piri ... what else ? ;op

Rosa's Yummy Yums a dit...

Quelle histoire! De quoi devenir folle même si ce genre de souris sont mignonnes...

Une belle recette qui me donne faim à 9h00 du matin!

Bises,

Rosa

Botacook a dit...

Quelle aventure! Il y a des lustres qu'on n'a pas eu de rongeurs dans la maison ici. En tous cas, la recette a sans doute permis de remonter le moral ;)

Anonyme a dit...

Mais quand je vous dis qu'il se passe toujours quelque chose chez Louise ;-))
L'histoire était palpitante, je l'ai lue d'un trait. J'aimerais bien un tome II.

Babeth De Lille a dit...

je touche du bois, chez nous il ne semble plus y avoir de ces charmantes bestioles depuis que la chatte est là (quelques années) pourtant, elle n'est pas vraiment très acharnée à se fatiguer!....

Anonyme a dit...

Ah, Easy Kitchen, j'ai trouvé Feliz dans un refuge... il était déjà dégriffé. Puisqu'il n'a pas cette défense naturelle, il ne sort pas sans être en laisse. Il s'y accomode, mais il ne grimpe pas aux arbres. Il a bon caractère et ça ne l'empêche pas d'être enjoué. Il n'est tout simplement pas, disons, efficace avec les souris.
Riz, Marion, riz ;-P
Je l'étais déjà avant, Rosa :-P
Et il m'en reste, Botacook (ce qui empêche d'obséder sur ce dont je vais dîner... je fais semblant d'être quatre personnes invitées 2 jours de suite, midi et soir.
Regardeuse, je pourrais faire Tome II sur la désinfection. Elle sera brève. Nous rencontrons quelquefois des anges sur notre route. J'en ai rencontré deux aujourd'hui. Deux femmes avec beaucoup de coeur et d'énergie. Sans elles, je me serais avouée vaincue. Reste quelques journées de lavage de linge de maison, rideaux, linge, et de convaincre l'ouvrier qui nous aide quelquefois autour de la maison de venir pour colmater autour de l'entrée électrique et de l'entrée d'eau (ou de trouver l'endroit par lequel on entre si cavalièrement chez nous).
Babeth, tu veux me prêter ta chatte ;-P ?

jp a dit...

gato azul
souris grise...
patience tu vas les avoir

Anonyme a dit...

pauvre petite souris .je plaisante moi j/aurais deserte la maison tout de suite cette recette a l/air delicieux. angelina

Anonyme a dit...

Whilst I understand your beautiful blog, there is no way that I'll commit myself to answering in your beautiful language!

This has to be the best and simplest recipe for prawns around. Why on earth can people not understand that this delicacy does not require prolonged cooking?

For a beautiful blog I thank you!

Miss Diane a dit...

Oui quel été, à qui le dis-tu! Franchement, je changerais bien mes ennuis pour les tiens et je m'inviterais bien chez toi pour déguster ces splendides gambas.

Ne dit-on pas que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin? Qu'en est-il d'une ou deux petites souris à côté de ce qui rôde chez moi présentement?

Babzy.B a dit...

une souris ça va mais des souris ... je m'enfuis aussi ;)Merveilleuse Gambas ...Bon été !