dimanche 7 juin 2009

Caveat Emptor

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La saison des petits fruits commence. Les cerises de Californie font leur apparition - d'après moi, elles sont moins goûteuses que celles de Colombie-Britannique ou de l'état de Washington. Cerises et truffles au chocolat, c'est une combinaison gagnante.

Happy Feliz

Le soleil est enfin de la partie. Feliz s'amuse à attraper les rayons de soleil...

Tiger Swallowtail

Papillons et abeilles s'enivrent du nectar du lilas. Cette fois-ci, j'ai pu capturer les couleurs de l'extérieur des ailes du papillon tigré (cliquer sur la photo, puis une fois rendu sur Flickr, choisir l'option d'agrandir - all sizes + original).

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L'ail fleurit.

Chive blossom

La ciboulette aussi. C'est le temps de faire du vinaigre à la fleur de ciboulette.

Objets inanimés, avez-vous donc une âme II
J'ai toujours été choyée par ma mère

La fin de semaine a été mouvementée et si vous me le permettez, j'aimerais vous raconter mon expérience. Qui sait, peut-être pourrez-vous en tirer profit?

Une modification aux médicaments que prend ma mère a été faite jeudi dernier. Nous nous sommes donc arrêtées à la pharmacie en sortant du cabinet du médecin. Un nouvel aérosol nasal et un changement de comprimés. Puisque les médicaments de Maman sont assemblés dans un pillulier par la pharmacie (le pillulier était à la maison) le pharmacien de service m'a remis le comprimé du soir et du lendemain matin, sur entente que j'apporterais le pillulier le lendemain pour qu'il soit mis à jour. Nous sommes donc reparties avec le nouveau traitement pour les sinus et 2 des nouveaux comprimés. Arrivée à la maison, j'ouvre la boîte qui devait contenir l'aérosol et je m'aperçois qu'on m'a remis une pompe pulmonaire contenant un médicament. J'appelle donc à la pharmacie et on confirme qu'il y a eu erreur. On m'envoie par le livreur le vaporisateur nasal et je remets le flacon vide dans lequel j'avais placé le comprimé qui ne servirait plus, ainsi que le pillulier. La posologie du nouveau médicament était différente de celle de l'ancien. Deux comprimés du nouveau médicament contre un comprimé de l'ancien qui devaient être administrés un à un, le matin et le soir.

Le soir venu, j'administre le nouveau comprimé à Maman. C'est un comprimé jaune, solide, de forme ovoïde applatie et arrondie sans aucune marque ni rainure permettant de le couper. La question se pose parce qu'elle a de la difficulté à avaler les très gros comprimés. Tout va bien et, le lendemain matin, je lui donne le deuxième comprimé. Or, à mon retour à la maison, vendredi après-midi, l'aide ménagère me dit que Maman a été violemment malade. Elle semble aller mieux, bien que son teint soit blême. J'appelle donc la pharmacie pour demander si c'est un effet indésirable du nouveau médicament. On me répond que oui, que ça passera d'ici quelques jours. Rassurée, je raccroche et j'ouvre le sac contenant le nouveau pillulier qui a été livré le jour-même. Je l'examine et je m'aperçois que les nouveaux comprimés qu'il contient ne sont pas identiques au médicament que j'ai administré le soir précédent et le matin! Ceux-ci contiennent une marque identificatrice et ce sont des gélules. De la même couleur et longueur que les comprimés solides que j'avais reçus le jour précédent, ils sont moins larges et évidemment ils n'ont pas la même présentation. Je rappelle donc la pharmacie spontanément (sans prendre le temps d'analyser toutes les implications qui m'assaillent l'esprit) et l'assistante m'assure que le pharmacien insiste pour dire qu'il ne s'est pas trompé. Mon cerveau commence à appréhender les implications. Quelle est la demi-vie du médicament que Maman a pris? Quel médicament a-t-elle pris? Faut-il se rendre d'urgence à l'hôpital? (son teint est meilleur, elle n'a aucune nausée, sa pression artérielle est bonne). En fin de compte, sur avis médical, j'ai dû observer Maman étroitement durant la nuit qui a suivi et depuis. Tous les médicaments ont été suspendus pendant quelques jours et je dois donc prendre les arrangements pour changer de pharmacie, car je n'ai plus confiance. Pour agraver la situation, j'ai tenté de joindre le pharmacien propriétaire et une demi-heure plus tard, le pharmacien qui avait fait l'erreur m'a téléphonée pour demander si j'avais des questions. J'ai trouvé son appel insolent et, à la limite, menaçant.

Grâce à cette expérience, je me suis aperçue que la ligne téléphonique mise en place à grands tambours et trompettes par le ministère de la Santé, soit la ligne info-santé, n'est d'aucun secours pour obtenir des renseignements quant au protocole à suivre dans de tels cas. J'ai pris conscience que lorsqu'une erreur de cette nature se produit, il ne sert à rien de s'attendre à ce que le professionnel qui l'a faite aura le sens éthique de faire en sorte que les préjudices soient amoindris. Heureusement, dans ce cas, les préjudices additionnels n'ont pas été subis par ma mère, c'est moi qui en ai fait les frais en inquiétude, anxiété, et inconvénients de toutes sortes. Ma mère va bien, mais nous en avons été quittes pour une sacrée frousse. Si vous pouvez tirer profit de mon expérience, je vous dirais d'être aux aguêts et de ne pas tenir pour acquis que les professionnels sont à l'abri des erreurs.

Love At First Sight

J'ai su que tout allait bien quand ma mère a mangé du chocolat et des cerises, me racontant que lorsqu'elle était malade, toute petite, on lui donnait du chocolat pour la guérir...

;-P

6 commentaires:

Rosa's Yummy Yums a dit...

De délicieux chocolats et de belles photos!

Bises et bon début de semaine,

Rosa

tarzile a dit...

Des histoires comme la tienne, c'est malheureusement trop fréquent. Il semblerait que les codes de déontologie ne soient virulents que pour les professions en rapport avec l'argent. Ceux qui manipule la santé, bof!

Ton histoire finit bien. Mais il faut être si vigilant.

Ton vinaigre à la ciboulette m'a intriguée. Et je me suis lancée dans le potager, à l'assaut des talles.

Merci!

chat bleu a dit...

Peux-tu t'imaginer Tarzile que j'ai tenté de joindre le propriétaire de la pharmacie à quelques reprises pour l'informer tout bonnement de l'incident et qu'il n'y a eu aucun retour d'appel? Ça me porte à croire qu'on est déjà au courant et qu'on a «tiré les lignes». Il faut se méfier des professionnels qui affichent leur «professionalisme» à grands cris. Comme dirait Shakespeare «Methinks the Lady doth protest too much».
P.S. laisse quelques fleurs de ciboulette pour le papillon jaune. Après le lilas, il se rabattra sur les fleurs de ciboulette.

Anonyme a dit...

Une bien triste histoire qui finit heureusement si bien, ta mère a de la chance, oui elle a une fille qui s'occupe d'elle si bien!!

Bonne semaine x x x

Bridget a dit...

Face à la mauvaise foi criminelle, quelle frustration!
Une seule solution, faire ce que tu fais ébruiter l'affaire!

Anonyme a dit...

Oui, ce serait tellement gratifiant si ceux qui commettent une erreur le reconnaissaient tout bonnement, s'en excusaient et prenaient toutes mesure en vue d'en limiter les dégâts. Mais bon, ça se passe si rarement ! Heureusement que vous avez eu le sang-froid qu'il fallait. J'aime votre blog. Votre chat s'appelle Feliz, ça veut dire heureux je crois. C'est un nom bien choisi, votre maison est une bonne maison et il doit faire bien bon être chat chez vous. Amitiés de Golovine en Suisse.